En termes géologiques, les lignes de faille se révèlent être des fractures à la surface de la terre mais elles marquent aussi une coupure dans la continuité de la strate et créent de nouveaux paysages.

Les lignes de faille réunissent artistes et écrivains d’Afrique ainsi que de la diaspora africaine dont le travail retrace les lignes de faille qui caractérisent l’expérience contemporaine à l’échelle locale et internationale. Publié à l’occasion du 50ème anniversaire de la Biennale de Venise, cet ouvrage remonte aux paroles enthousiastes des premiers présidents des Etats indépendants d’Afrique pour aboutir à l’  «  état d’urgence  » actuel que Start Hall discerne dans les œuvres des artistes de Fault Lines. Les notes honnêtes et exhaustives d’Achille Mbembe sur le post-colonialisme; la discussion menée par Sarat Maharaj sur la   «  gestion culturelle  » dans l’Afrique du Sud de l’apartheid; et l’analyse de Okwui Enwezor sur l’accueil que les institutions réservent à l’art multiculturel fournissent le contexte culturel, économique et politique dans lequel les artistes de Fault lines évoluent. En complément de l’introduction de Gilane Tawadros sur le contexte curatorial de l’exposition et sur les artistes qu’elle a sélectionnés, de nombreux écrivains établis mais aussi moins connus ont été priés de rédiger des essais sur chacun des artistes.

Londres, Institute of International Visual Arts, Forum for African Arts, Prince Claus Fund Library, 2003