Sous le commissariat de Fadzai Veronica Muchemwa, le Pavillon du Zimbabwe explore la neuroplasticité comme métaphore de la résilience culturelle, avec les artistes Felix Shumba, Pardon Mapondera, Eva Raath, Tariro Kamuti et Moffat Takadiwa.
Moffat Takadiwa. Installation View of National Pavilion of Zimbabwe at 60th Venice Biennale, 2024. Photo: C&
Le Zimbabwe présentera l’exposition Second Nature | Manyonga lors de la 61e Biennale d’art de Venise, marquant ainsi la poursuite de sa participation à cet événement artistique international prestigieux depuis 2011. Le pavillon réunit un groupe d’artistes contemporains dont le travail explore les thèmes de l’adaptation, de la mémoire et de la régénération.
L’exposition est organisée par la commissaire Fadzai Veronica Muchemwa et commanditée par Raphael Chikukwa, directeur exécutif de la Galerie nationale du Zimbabwe. Elle se tiendra du 20 avril au 23 novembre 2026.
Selon l’équipe curatoriale, Second Nature | Manyonga s’inspire du concept de neuroplasticité — la capacité du cerveau à se réorganiser — comme métaphore des transformations culturelles et sociétales plus larges. L’exposition interroge la manière dont les individus et les communautés réagissent aux changements, en particulier dans les contextes technologique, climatique et social.
Le pavillon réunira les œuvres de cinq artistes :
Felix Shumba, dont les installations multimédia abordent des thèmes liés à l’histoire coloniale, aux structures sociales et aux transformations environnementales.
Pardon Mapondera, reconnu pour ses œuvres sculpturales qui explorent la transformation des matériaux et les processus de régénération éthique.
Eva Raath, qui travaille principalement le textile et la gravure, en utilisant des matériaux domestiques pour réfléchir aux identités personnelles et collectives.
Tariro Kamuti, dont la pratique artistique s’articule autour des questions de territoire, de conflit et de mémoire, à travers des installations et des œuvres-objets.
Moffat Takadiwa, dont le langage sculptural fait appel à des matériaux trouvés, en abordant les questions de consommation, de langage et d’identité postcoloniale.
Les artistes utilisent divers médiums, notamment des matériaux recyclés, la vidéo, le dessin et le textile. Leurs œuvres interrogent ensemble la manière dont la mémoire et la perception peuvent être transformées par des forces internes et externes.
Contexte
Le Zimbabwe a participé pour la première fois à la Biennale de Venise en 2011. Depuis, le pays utilise cette plateforme pour présenter des œuvres qui reflètent l’identité nationale, les récits historiques et les dynamiques sociales. L’édition de cette année s’inscrit dans cette continuité, tout en dialoguant avec des problématiques contemporaines mondiales liées à l’environnement, à la technologie et à la résilience culturelle.
L’édition 2026 de la Biennale se déroule sous un thème général défini par le directeur artistique (à confirmer), offrant aux pavillons nationaux un espace d’interprétation à travers leurs perspectives culturelles propres.
Lieu du pavillon
Le Pavillon du Zimbabwe sera installé à Santa Maria della Pietà, un lieu qu’il a déjà occupé lors de plusieurs éditions précédentes.
Pour plus d’informations, consultez : www.labiennale.org
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