La Fundação Bienal de São Paulo annonce la liste des participants à la 36e Biennale de São Paulo, intitulée Not All Travellers Walk Roads – Of Humanity as Practice. L’exposition se tiendra du 6 septembre 2025 au 11 janvier 2026 au Pavillon Ciccillo Matarazzo à São Paulo, avec une entrée gratuite.

Conceptualisée par Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, accompagné des commissaires associés Alya Sebti, Anna Roberta Goetz, Thiago de Paula Souza, de la commissaire générale Keyna Eleison et de la conseillère en stratégie et communication Henriette Gallus, la 36e Biennale s’inspire du poème Da calma e do silêncio (De la calme et du silence) de la poétesse brésilienne Conceição Evaristo. Elle repose sur une écoute active de l’humanité en tant que pratique de déplacement constant, de rencontre et de négociation.

Theresah Ankomah, Memories of the present, 2020–2021. Draped dyed and undyed kenaf baskets. Dimensions variable. Courtesy of the artist and Nubuke Foundation, Accra

Les artistes participants à la 36e Biennale de São Paulo sont :

Adama Delphine Fawundu; Adjani Okpu-Egbe; Aislan Pankararu; Akinbode Akinbiyi; Alain Padeau; Alberto Pitta; Aline Baiana; Amina Agueznay; Ana Raylander Mártis dos Anjos; Andrew Roberts; Antonio Társis; Behjat Sadr; Berenice Olmedo; Bertina Lopes; Camille Turner; Carla Gueye; Cevdet Erek; Chaïbia Talal; Christopher Cozier; Cici Wu; Cynthia Hawkins; Edival Ramosa; Emeka Ogboh; Ernest Cole; Ernest Mancoba; Farid Belkahia; Firelei Báez; Forensic Architecture; Forugh Farrokhzad; Frank Bowling; Frankétienne; Gê Viana; Gervane de Paula; Gōzō Yoshimasu; Hajra Waheed; Hamedine Kane; Hamid Zénati; Hao Jingban; Heitor dos Prazeres; Helena Uambembe; Hessie (Carmen Lydia Đurić); Huguette Caland; I Gusti Ayu Kadek Murniasih (Murni); Imran Mir; Isa Genzken; Joar Nango with the Girjegumpi crew; Josèfa Ntjam; Juliana dos Santos; Julianknxx; Kader Attia; Kamala Ibrahim Ishag; Kenzi Shiokava; Korakrit Arunanondchai; Laila Hida; Laure Prouvost; Leiko Ikemura; Leila Alaoui; Leo Asemota; Leonel Vásquez; Lidia Lisbôa; Lynn Hershman Leeson; Madame Zo; Madiha Umar; Malika Agueznay; Manauara Clandestina; Mansour Ciss Kanakassy; Mao Ishikawa; Márcia Falcão; Maria Auxiliadora; María Magdalena Campos-Pons; Marlene Almeida; Maxwell Alexandre; Meriem Bennani; Metta Pracrutti; Michele Ciacciofera; Ming Smith; Minia Biabiany; Moffat Takadiwa; Mohamed Melehi; Moisés Patrício; Myriam Omar Awadi; Myrlande Constant; Nádia Taquary; Nari Ward; Nguyễn Trinh Thi; Noor Abed; Nzante Spee; Olivier Marboeuf; Olu Oguibe; Oscar Murillo; Otobong Nkanga; Pélagie Gbaguidi; Pol Taburet; Precious Okoyomon; Raukura Turei; Raven Chacon com Iggor Cavalera & Laima Leyton; Rebeca Carapiá; Richianny Ratovo; Ruth Ige; Sadikou Oukpedjo; Sallisa Rosa; Sara Sejin Chang (Sara van der Heide); Sérgio Soarez; Sertão Negro; Sharon Hayes; Shuvinai Ashoona; Simnikiwe Buhlungu; Song Dong; Suchitra Mattai; Tanka Fonta; Thania Petersen; Theo Eshetu; Théodore Diouf; Theresah Ankomah; Trương Công Tùng; Tuần Andrew Nguyễn; Vilanismo; Werewere Liking; Wolfgang Tillmans; Zózimo Bulbul.

Sertão Negro, Guided visits. Courtesy of Sertão Negro Ateliê e Escola de Artes. Photo: Jhony Aguiar

Cinq autres participants prendront part à la 36e Biennale dans le programme Tributaries à la Casa do Povo, dirigé par Benjamin Seroussi et Daniel Blanga Gubbay : Alexandre Paulikevitch, Boxe Autônomo, Dorothée Munyaneza, Marcelo Evelin, MEXA.

L’équipe conceptuelle s’est inspirée des trajectoires migratoires des oiseaux comme guide méthodologique pour sélectionner les participants. Ces trajectoires incluent le voyage du faucon à queue rouge entre les Amériques, le vol du chevalier gambette entre l’Asie centrale et l’Afrique du Nord, et les longues routes polaires du sterne arctique. Ces trajectoires précises à travers les continents et les zones climatiques servent de métaphore pour la curatelle elle-même : comme les oiseaux, nous portons des mémoires, des expériences et des langues au-delà des frontières. Nous migrons non seulement par nécessité, mais aussi comme une forme de transformation continue.

« Ce processus méthodologique nous a permis d’éviter les classifications basées sur les États-nations et les frontières. En étudiant les compétences de navigation des oiseaux, leur impulsion à migrer à travers les terres et les eaux, leurs instincts de survie, leur sens élargi de l’espace et du temps, ainsi que leur urgence et leur agence, nous avons pu nous engager avec des pratiques artistiques dans différentes régions géographiques tout en réfléchissant à la signification de rassembler l’humanité dans le contexte de la 36e Biennale de São Paulo », déclare Bonaventure Soh Bejeng Ndikung.

Julianknxx, Still of On Freedom of Movement (wi de muv), 2022. Courtesy of the artist and Studioknxx. © Studioknxx

Les participants à cette Biennale proviennent de régions traversées par des rivières, des mers, des déserts et des montagnes. Ces paysages, avec leurs eaux et leurs rivages, sont imprégnés d’histoires de migration, de résistance et de coexistence. Des rivières telles que le Wouri, la Tamise, l’Amazone, l’Hudson, le Limpopo, l’Essequibo et la baie de Matanzas guident la cartographie symbolique des origines et des routes des artistes. Ce processus valorise les pratiques de multiples territoires et leurs eaux partagées.

« À travers ces chemins, nous avons réuni des artistes de tous les coins du monde pour la 36e Biennale de São Paulo. L’eau est fondamentale à l’existence humaine et à la base de la vie. Les thèmes d’Invocation de la Biennale sont organisés autour de ces multiples corps d’eau – océans, mers, lacs, rivières et ruisseaux – et de leurs confluences, telles que les estuaires. Ce sont des métaphores pour les rencontres entre les cultures, les êtres humains, les êtres animés et inanimés, ainsi que pour ce que nous pouvons apprendre les uns des autres. Malgré les efforts de l’humanité pour contrôler l’écoulement de l’eau et la migration des oiseaux, toutes les eaux sont connectées, et les oiseaux migrent toujours sans passeports ni visas. Les humains pourraient être meilleurs s’ils apprenaient d’autres êtres », conclut Ndikung.

La liste comprend des participants explorant des langages tels que la performance, la vidéo, la peinture, le son, l’installation, la sculpture, l’écriture, ainsi que des expériences collectives et musicales, entre autres. De nombreux participants proposent également des investigations basées sur des pratiques communautaires, des écologies, des traditions orales et des cosmologies non occidentales.

La 36e Biennale de São Paulo a débuté avec le programme Invocations, qui s’est déroulé sur différents continents entre novembre 2024 et avril 2025, et a engagé un dialogue avec des savoirs et des pratiques situés à Marrakech, en Guadeloupe, à Zanzibar et à Tokyo.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site officiel de la Biennale : 36.bienal.org.br