Née en 1982, Mary Sibande vit et travaille à Johannesburg. Elle obtient une licence avec mention dans les beaux-arts à l’université de Johannesburg en 2007. Le travail de Mary Sibande ne se limite pas une discipline, mais embrasse la peinture, la sculpture et la photographie. Elle a participé au projet Joburg City World Premiere Annual Exhibition intitulé Long Live the Dead Queen, dont le lancement en juin 2010, avec 19 bannières géantes habillant des bâtiments du centre de la ville, coïncidait avec la Coupe du Monde de football. Lauréate de bourses universitaires, elle a été invitée à plusieurs résidences, parmi lesquelles la Cité internationale des arts (Paris, France), le Kunstraum Sylt Quelle (Sylt, Allemagne), le Prohelvetia-IAAB (Bâle, Suisse) et la Ampersand Foundation Fellowship (New York).
Pour son œuvre Four Tales, elle estime légitime l’utilisation du corps comme un moyen d’explorer la revendication identitaire d’une Afrique du Sud post-coloniale, mais aussi d’exprimer les inquiétudes des femmes, et plus particulièrement des femmes noires, quant aux stéréotypes dont elles font l’objet. Le corps met en valeur les limites que l’histoire a imposées aux questions identitaires. Avec son travail s’inscrivant entre sculpture et installation, elle aime questionner les attentes du public sur la réalité de l’Afrique du Sud d’aujourd’hui. Son travaille s’inspire du passé historique et fait référence aux théories post-coloniales, comme elle l’explique : « mon travail s’intéresse aux femmes de la société qui sont souvent laissées pour compte, à savoir les bonnes. Bien qu’un nouveau vent politique souffle sur notre pays, des situations prévalent, héritées directement de l’apartheid. »