Le portrait par les intérieurs

05 June 2014
Magazine C& Magazine
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Echoes – Fragments is the title of a group of twenty images that photographer Malala Andrialavidrazana presented at the festival Itinéraires des Photographes Voyageurs held from 1st to 30th April 2014 at Espace MC2A in Bordeaux. Andrialavidrazana’s photographs are part of a larger series titled Echoes (from Indian Ocean), in which the artist has tried …
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Aux origines
Ce n’est pas la première fois que Malala Andrialavidrazana adopte cet angle d’approche. D’une façon générale, son travail a toujours eu un caractère intimiste. En effet, cette façon de faire se retrouve déjà dans sa première série intitulée « d’Outre-Monde ».
Cette proposition, qui avait reçu le Prix HSBC en 2003, avait pour sujet les espaces funéraires. Sa réalisation avait alors conduit l’artiste dans une douzaine de lieux choisis - dit-elle - pour leur caractère cosmopolite et multiconfessionnel. « Ce qui m’intéressait - nous confie l’artiste - c’était d’avoir un regard sur l’espace funéraire mais dans un contexte de globalisation. » Et de fait, il lui importe davantage d’appréhender des lieux ou les cultures se superposent plutôt que d’aller chercher des spécificités. À la fois réflexion sur le bâti et sur le sacré, le projet la conduira entre autres en Argentine, Nouvelle Zélande, Australie, etc.
On retrouve donc, dès les origines de sa pratique photographique, son goût pour les grandes étendues qu’elle tente d’appréhender sous l’angle d’un thème lui permettant de relier différents lieux, différentes cultures.
Comme taraudée par la question de ce qui fait monde, l’artiste cherche davantage à mettre en lumière ce qui rassemble, s’intéressant aux points de jonction, plutôt qu’à mettre en exergue des particularités.
Il n’en demeure pas moins que la quête qu’elle mène n’est pas dénuée d’un souci « d’authenticité ». Car, n’est-ce pas ce que l’on cherche dès lors que l’on veut se défaire des clichés et autres a priori ?
Quand bien même on parcourt le monde à la quête de ce qui fait lien, dès lors que l’on choisit d’appréhender un sujet sous l’angle de l’intime, cela implique nécessairement la quête d’une certaine « vérité ». - Dagara Dakin
Artiste photographe, architecte de formation, née à Madagascar en 1971, Malala Andrialavidrazana vit à Paris depuis le début des années 80. Elle a reçu le Prix de la Fondation HSBC pour la Photographie pour sa série « d’Outre-Monde » publiée aux éditions Actes Sud en 2004. Ses œuvres ont été présentées dans de nombreuses institutions et manifestations internationales parmi lesquelles : Rencontres de Bamako (Mali, 2005), Force de l’art (France, 2006), Herzliya Museum (Israël, 2007), Centrale Electrique (Belgique, 2007), Rencontres d’Arles (France, 2007), UCCA (Chine, 2008), Panaf (Algérie, 2009), DIPE (Chine, 2011), Tiwani (GB, 2012), KZNSA (Afrique du Sud, 2012), Biennale Bénin (Bénin, 2012), Focus Mumbai (Inde, 2013), SAVVY (Allemagne), Fondation Gulbenkian (France, Portugal, 2013), SUD (Cameroun, 2013), etc.
Le projet « ECHOES (from Indian Ocean) » a reçu le soutien des Saisons France - Afrique du Sud 2012 & 2013.
Basé à Paris, Dagara Dakin est diplômé en histoire de l’art, auteur, critique et commissaire d’exposition indépendant.
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